(…) Bien des années plus tard, dans la ville écorchée (Nova Iorque, 2003), face aux vents déchaînés, j'en appelais aux mots de Rimbaud, d'Artaud ou de Duprey. À une heure si grave, comment ne pas penser à ces voleurs de feu qui allumèrent, des siècles durant, les brasiers du coeur et de l'imagination, de soif et d'insomnie, pour ne bâtir d'autre empire qu'à l'intérieur de soi. Pour faire taire au coeur de l'homme la guerre vaine et, par la magie des mots, exorciser les démons. Comme dans le combat de Jacob avec l'Ange, dans le ravin d'Yabboq, celui qui supplanta par le mensonge et la ruse devient enfin un autre, tous les autres, pour avoir affronté en lui la face de Dieu. Oui, contre les forces aveugles, toutes les puissances stériles, choisissons le combat qui grandit. Alors cet ouvrage, pour refuser la fatalité et le vertige, pour chasser la peur qui crie au fond de nous. (…)
Dominique de Villepin, Éloge des Voleurs de Feu, Gallimard, 2003
nota em 2014: George W. Bush não apanhou a tradução...
Dominique de Villepin, Éloge des Voleurs de Feu, Gallimard, 2003
nota em 2014: George W. Bush não apanhou a tradução...
Já respondi...
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