Wednesday, October 31, 2012

Vestir os nus

La directive (loi européenne), qui entre en vigueur le 1er novembre, interdit les CDS "à nu" portant sur la dette des Etats et impose plus de transparence pour les ventes à découvert.
Un CDS ("Credit Default Swap") est une sorte de contrat d'assurance contre le risque de non-remboursement d'une société ou d'un pays.
Il est désormais interdit aux investisseurs de souscrire des CDS souverains (concernant un Etat) lorsqu'ils ne détiennent pas les titres de dette correspondants.
Jusque-là, "c'était comme si je m'assurais contre un incendie sur une habitation dont je ne suis ni propriétaire ni locataire. J'avais tout intérêt à ce que cette maison prenne feu pour toucher la prime", explique Paul Jorion, auteur de plusieurs ouvrages sur la finance internationale.
L'interdiction concerne toute l'Union européenne, et notamment la City de Londres d'où opèrent la plupart des fonds spéculatifs ("hedge funds") européens, très friands de ce type de produits.
Pour Frédérik Ducrozet, économiste au Crédit Agricole, "cette mesure est largement anticipée depuis un an, les investisseurs ont eu largement le temps de se débarrasser de leurs CDS +à nu+ et de se couvrir. L'entrée en vigueur devrait donc n'avoir qu'un faible impact".

(Agence France Presse)

Ah, já percebi...

Toda a nudez será castigada

Les positions nues sur les Credit-Default Swaps portant sur de la dette souveraine seront interdites en zone euro à partir de demain.
Bonne nouvelle : on se souvient du rôle déclencheur qu’avaient joué ces positions spéculatives sur le début de la crise dans la zone euro, la spéculation à la baisse sur la valeur de la dette souveraine grecque ayant utilisé ces positions nues sur CDS comme moyen de grossir artificiellement le montant de la prime de risque inclue dans le coupon (le taux) des instruments de dette émis par la Grèce, précipitant la chute de celle-ci.

(Paul Jorion)

Não me perguntem o que isto quer dizer, mas alguém deve entender...

Monday, October 29, 2012

Vigília

Não te deixes adormecer:
é o que dizem a quem luta por estar vivo,
é o que nos dizemos quando
o frio já entrou muito fundo dentro de nós
e toda a vida se deixou cobrir de nevoeiro.

Não, eu não me deixarei dormir.
Descansa, tu que cada madrugada
encontras as minhas mãos
a afastar o frio e o nevoeiro.
Eu não me deixarei dormir.
Nós não nos deixaremos dormir.
O nosso amor é uma vigília sem quebras
e nunca nenhum povo se deixou hibernar.

Monday, October 22, 2012

Poema interrompido (a memória de M.A.Pina)

Se desta noite o nada nos sobrar,
que diremos da voz que em nós calou
e fez dos nossos gestos um esgar
que a vergonha não viu e não poupou?

Calemos desde já nossos poemas.
A verdade aparece devagar
e não liga a metáforas ou temas,
só nos resta a imagem mais vulgar.

Foi esta noite e o nada que nos fez.
Interrompo o poema desta vez.

Sunday, October 21, 2012

Variações sobre o dilema dos prisioneiros

Il y a une conséquence de la mondialisation que je n'avais pas vue venir - je ne suis pas le seul. Nous vivions un lieu commun: l'union fait la force, l' Europe sera plus puissante pour se défendre qu'un pays isolé. Mais la politique menée par l'Allemagne en Europe, puis par la Chine en Asie, montre que  la globalisation ne jette pas, seulement ou même prioritairement, les émergents contre les développés. La globalisation conduit à l'affrontement entre voisins. Quand les Allemands mènent une politique de compression salariale pour abaisser le coût du travail, l' impact est nul sur l'économie chinoise, mais considérable pour ses partenaires de la zone euro. Quand la Chine manipule le yuan, c'est contre la Thaïlande, l' Indonésie ou le Brésil, ses concurrents en main d'œuvre à bas coût. Ce que nous constatons c'est une tendance des émergents à se battre entre eux et des développés à s'exterminer industriellement entre eux, avec objectif d'être le dernier à sombrer.

(Emmanuel Todd)

Da apoptose à histerese: o pensamento zombie


De Nadj Popi, no blog de Paul Jorion:
Paul, je souscris pleinement à l’analyse claire, concise et circonstanciée que vous nous livriez dans votre article du Monde daté du mardi 8 octobre dernier intitulé Le comportement suicidaire de la finance, dans lequel vous exposiez à propos des civilisations, la thèse fondamentale de « l’incapacité de leurs élites et de leurs gouvernements à se représenter clairement le processus d’effondrement en cours ».
De facto, le processus que vous dépeignez a été théorisé en sciences sociales (sociologie et économie), tout comme en sciences physiques, par le concept d’hystérèse, dont on peut dire en substance qu’il décrit la persistance d’un comportement, d’une attitude, qui caractérisait un environnement, un monde, un horizon, un univers particulier, comme cadre de représentation alors que précisément nous avons changé, à la suite d’un choc exogène ou d’une crise (rupture du cadre de représentation), de monde, d’univers, d’horizon et de cadre de représentation.
Autrement dit l’hystérèse théorise prosaïquement l’idée de la persistance d’un effet dont la cause a en réalité disparu.
L’effet d’hystérèse a été étudié dans la littérature économique, en théorie du commerce international (analysant le lien entre taux de change et balance commerciale) ainsi qu’en théorie du chômage (l’article de 1986 Summers et Blanchard, « Hysteresis and the European unemployment problem », NBER).
(...)

Hayek quant à lui exprime cette idée de l’hystérèse dans sa théorie du cycle en soutenant que toute politique de relance produit une situation de crise qui rétroactivement modifie la mémoire du système économique, rendant de fait inopérante toute nouvelle politique de relance. C’est sur cet argument de l’hystérèse que se fondent les thuriféraires du capitalisme néolibéral pour justifier le caractère passéiste désuet, périmé, éculé de la politique économique keynésienne qui n’aurait plus d’effet sur la réalité économique en raison de la crise et du changement de structure économique qu’elle a opéré.
A contrario, on pourrait aussi arguer que les chocs d’austérité imposés par les néolibéraux ne produiront pas l’effet escompté précisément en raison de l’effet d’hystérèse et de la persistance d’invariants d’ordre anthropologique et culturel que l’injonction au changement de modèle économique ne saurait infléchir, modifier, amender, voire transformer.
On voit ainsi clairement que le chantage au benchmarking et à l’alignement des modèles économiques et sociaux se trouve frappé d’irrecevabilité en raison de la persistance d’invariants qui structurent les économies : l’effet d’hystérèse invalide donc l’entichement pour le modèle allemand qui n’est en réalité que le reniement du modèle rhénan lui-même.
L’effet d’hystérèse trouve sa manifestation la plus aboutie dans l’expression hayékienne de « mirage de la justice sociale » (Droit Législation et Liberté, volume 2) qui décrit la persistance du concept de justice sociale même à la suite du basculement du monde vers l’horizon du capitalisme néolibéral régenté par les inégalités.
En réalité, cette idée formulée par Hayek ne fait que reprendre l’expression célèbre de Marx immortalisée dans son Manifeste du Parti Communiste : « Un spectre hante l’Europe – le spectre du communisme ». On ne saurait trouver meilleure définition du concept d’hystérèse : le spectre comme le mirage sont deux concepts qui expriment le phénomène hystérétique.
Plus récemment, on retrouve la formulation de l’hystérèse chez le sociologue allemand Ulrich Beck, par son expression (reprise par Emmanuel Todd) de « concept zombie », qui traduit l’idée de la persistance de certains concepts inopérants pour décrire le changement de réalité qui vient de survenir : le libre-échange, la compétitivité, la réduction des déficits et l’efficience des marchés financiers, sont autant de concepts et d’expressions zombies ou spectrales qui persistent malgré le fait qu’elles désignent et décrivent une réalité qui n’existe plus.

Conversa no Tiergarten

Sim, eu li como viveram os seus pais
nesse ano em que perderam a guerra:
nas caves encharcadas de prédios em ruínas,
com esmolas avulsas dos soldados da Ocupação.

Mas reparou
como depois foram tratados pelos vencedores,
o que fizeram por evitar os erros da outra pos-guerra?

Sim, você disse-me muitas vezes
que desde a adolescência nao compreende 
que tenha de pagar pelas culpas dos seus pais
e dos criminosos que se apoderaram do seu povo,
antes de você mesmo ter nascido.

Mas se para a vossa  língua dívida e culpa 
são a mesma palavra,
então somos nós agora que teremos de pagar
até aos netos dos nossos netos?

Friday, October 19, 2012

Manuel António Pina (1943 - 2012)

O MedoNinguém me roubará algumas coisas, 
nem acerca de elas saberei transigir; 
um pequeno morto morre eternamente 
em qualquer sítio de tudo isto. 

É a sua morte que eu vivo eternamente 
quem quer que eu seja e ele seja. 
As minhas palavras voltam eternamente a essa morte 
como, imóvel, ao coração de um fruto. 

Serei capaz 
de não ter medo de nada, 
nem de algumas palavras juntas? 

Manuel António Pina, in "Nenhum Sítio"

[AOS MEUS LIVROS]
Chamaram-vos tudo, interessantes, pequenos, grandes,
ou apenas se calaram, ou fecharam os longos ouvidos
à vossa inútil voz passada
em sujos espelhos buscando
o rosto e as lágrimas que (eu é que sei!)
me pertenciam, pois era eu quem chorava.
Um bancário calculava
que tínheis curto saldo
de metáforas; e feitas as contas
(porque os tempos iam para contas)
a questão era outra e ainda menos numerosa
(e seguramente, aliás, em prosa).
Agora, passando ainda para sempre,
olhais-me impacientemente;
como poderíamos, vós e eu, escapar
sem de novo o trair, a esse olhar?
Levai-me então pela mão, como nos levam
os filhos pela mão: sem que se apercebam.
Partiram todos, os salões onde ecoavam
ainda há pouco os risos dos convidados
estão vazios; como vós agora, meus livros:
papéis pelo chão, restos, confusos sentidos.
E só nós sabemos
que morremos sozinhos.
(Ao menos escaparemos
à piedade dos vizinhos)
***
MANUEL ANTÒNIO PINA

Monday, October 15, 2012

Saturday, October 13, 2012

Conversa na estação de Tiergarten

Sim, somos do Sul.
Teve razão em reparar em nós.
Somos aqueles que passámos de pedreiros e mulheres a dias,
que  cumpriam as suas tarefas com modéstia e simplicidade,
a devedores alegres e inconscientes,
que vivem a custa dos sacrifícios
dos operários da Renânia -Palatinado. Somos nós mesmos, gnaedige Frau

Que lhe posso dizer mais? O seu povo sabe bem o que é culpa
e sacrifício.
O meu talvez não.
Mas, sabe, há uma questão menor que às vezes me ocorre:
porque andam tão zangados os nossos ricos,
agora que estão a ganhar todas as guerras?
Será que se lhes ocorre (a eles que tão pouco lêem)
Stalingrad?


Monday, October 8, 2012

Ruy Belo, portugalês

PEREGRINO E HÓSPEDE SOBRE A TERRA

Meu único país é sempre onde estou bem
é onde pago o bem com sofrimento
é onde num momento tudo tenho
O meu país agora são os mesmos campos verdes
que no outono vi tristes e desolados
e onde nem me pedem passaporte
pois neles nasci e morro a cada instante
que a paz não é palavra para mim
O malmequer a erva o pessegueiro em flor
asseguram o mínimo de dor indispensável
a quem na felicidade que tivesse
veria uma reforma e um insulto
A vida recomeça e o sol brilha
a tudo isto chamam primavera
mas nada disto cabe numa só palavra
abstracta quando tudo é tão concreto e vário
O meu país são todos os amigos
que conquisto e que perco a cada instante
Os meus amigos são os mais recentes
os dos demais países os que mal conheço e
tenho de abandonar porque me vou embora
pois eu nunca estou bem aonde estou
nem mesmo estou sequer aonde estou
Eu não sou muito grande nasci numa aldeia
mas o país que tinha já de si pequeno
fizeram-no pequeno para mim
os donos das pessoas e das terras
os vendilhões das almas no templo do mundo
Sou donde estou e só sou português
por ter em portugal olhado a luz pela primeira vez

RUY BELO

Apoptose


(...) La finance dispose donc des moyens de neutraliser toute tentative de réduire la nocivité de ses pratiques. Elle s’est immunisée contre les efforts engagés par la communauté pour la protéger contre un nouvel effondrement, efforts motivés bien entendu par le souci de se prémunir contre les conséquences économiques et sociales d’une telle catastrophe.
Toute mesure préventive d’un nouveau désastre étant systématiquement désamorcée, celui-ci devient inéluctable. Si les mécanismes par lesquels le monde financier met en œuvre ce comportement suicidaire ne fait pas mystère, sa motivation demeure cependant problématique.
Dans son livre intitulé « Effondrement » (2005), le biologiste Jared Diamond mentionne parmi les raisons pour lesquelles des civilisations anciennes sont mortes, l’incapacité de leurs élites et de leurs gouvernements à se représenter clairement le processus d’effondrement en cours ou, si elles en ont pris conscience, leur incapacité à le prévenir en raison d’une attitude de défense « court-termiste » de leurs privilèges.
Les comportements suicidaires ne sont pas absents du monde naturel : on les rencontre par exemple dans la physiologie de la cellule. C’est le phénomène de l’« apoptose » ou « mort cellulaire programmée », quand la cellule entame son autodestruction parce qu’elle reçoit des messages chimiques signalant la mort inévitable de l’organe auquel elle appartient. Souhaitons que ce n’est pas simplement à cela que nous assistons, Arnold J. Toynbee, illustre philosophe de l’histoire, nous a en effet prévenus : « Les civilisations ne meurent pas assassinées, a-t-il écrit, elles se suicident ».
(Paul Jorion)

Sunday, October 7, 2012

Memória

Se tudo o que escreveste foi gravado na parede fria da tua solidão,
algumas palavras ficarão talvez para os que te lerem,
mas da parede fria, dessa ninguém guardará memória.

Poética de domingo

Algumas frases deixadas de lado:
ninguém lhes pegou,
mesmo quando ao dizê-las pensavas poder trazer para junto de ti
uma mente que te atraía, que te falava de algo novo,
um coração que, sem tu saberes porquê, se afastava para longe
ou um corpo que fazia da tua imaginação sua presa já vencida.

E dizer que é com essas frases que se fazem os poemas.



Porque continuamos a escrever


                                                 (Edward Hopper, Comedians)

Saturday, October 6, 2012

O momento do regresso aos mercados

                                         (Arnold Bocklin, A Ilha dos Mortos)

Metamorfoses do riso

Juro que me ri contigo. Porque foi então que disseste
"nunca te vi olhar assim tão triste"
e te afastaste depressa,
como se quisesses ir chorar às escondidas?

E eu juro-te que ria. Como me rio agora,
neste poema.

Conceito de História

E às vezes a noite dura todo o dia
e às vezes o leite fica à porta:
não importa que cresça a manhã fria,
não importa que a casa esteja morta.

Demorou já demais nossa estadia
e nós com os sapatos por atar.
Enrolados nos panos, no que havia,
temos o corpo pronto para andar.

Não importa que cresça a morte fria
nem que o leite coalhe junto à porta.
Alguém dará sentido a este dia,
seu brilho irá durar numa mão morta.

A história de uma vida pouco é mais
do que a História que lemos nos jornais.







Friday, October 5, 2012

Após o regresso aos mercados

                              (Malhoa, Bêbedos, sugestão de Julia Macias-Valet) 

Antes da queda

Cada dia contém uma nova ameaça,
por isso a nossa vida nunca está imóvel.
Mexes os braços durante a noite, quase acordas,
mas deixo-te respirar, sossega agora.
O dia vai trazer a sua carga de penas,
de culpas, de indefinidas faltas
por saldar.
Dorme, por enquanto. Amanhã é um novo dia.

Thursday, October 4, 2012

Conceito de soberania

                                             (Quentin Metsys, Money lenders)

Wednesday, October 3, 2012

Três reformados da Função Pública


                                                     (Velazquez, Los Borrachos)

Modelos sociais alternativos

                                           Bombaim

Quando o custo do trabalho era realmente competitivo


                                         Brueghel, Pobreza


Tuesday, October 2, 2012

O príncipe moderno

"Et puisque les évènements nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs".

 (Jean Cocteau)

Monday, October 1, 2012

De como a sociedade se tornou bem cedo inabitável

" Há hoje nas sociedades cultas um tom geral de bom gosto, de ironia, de fino senso, que põem bem depressa no seu lugar os fanfarrões da sabedoria, do milhão ou do músculo.

Ao nababo que nos agita diante da face uma bolsa cheia de ouro, dizendo : - "Pobretões! eu cá sou rico!" Responde-se tranquilamente : -"Talvez, mas és grosseiro!"

Ao mata-sete que nos mostra os seus pulsos de Sansão e nos grite: - "Fracalhões, eu cá sou forte"! Replica-se friamente: - "Talvez, mas és brutal!"

E ao sabichão que com quatro volumes debaixo de cada braço nos venha dizer de alto : - "Ignorantes! eu cá sou sábio!"! Responde-se serenamente - "Talvez, mas és pedante!"

E este tom meu caro Chagas, é indispensável. Se não, os ricaços, os valentes e os sabichões, coligados entre si, tornariam bem cedo a sociedade inabitável"

Eça de Queirós, "Carta Aberta a Pinheiro Chagas"