Saturday, March 16, 2013

Un ami m'a dit


Pour quelles raisons la stratégie de désendettement adoptée par les dirigeants européens est-elle poursuivie contre vents et marées en dépit de son échec manifeste, si nécessaire au prix de rallonges accordées au calendrier de remboursement, quand il s’avère que cela ne sera de toute façon pas possible, comme au Portugal ? S’agit-il du résultat d’un aveuglement doctrinaire ou de la défense (même mal comprise) des intérêts allemands ? De l’occasion qui est fournie d’accélérer les réformes d’inspiration ultra-libérale ? Ou faut-il comprendre que la priorité doit être donnée aux banques pour se financer sur le marché, les États devant céder la place en remboursant leurs dettes ? C’est un peu tout à la fois mais n’épuise pas le sujet.
Il n’y a que deux issues possibles à un surendettement qui a été trop loin : l’inflation, c’est-à-dire « l’euthanasie des rentiers » selon la formule de Keynes – dont on ne retient à tort que la préconisation de la relance par la consommation – ou bien la restructuration de la dette sous ses différentes variantes. Mais les créanciers en font les frais dans les deux cas. Comment l’éviter ? En imposant à tout prix le remboursement de la dette, ce qui a été décidé mais rencontre un sérieux problème d’application qui s’appelle récession. Telle est la véritable nature de la stratégie poursuivie.

(François Leclerc, no blog de Paul Jorion, hoje)

2 comments:

  1. paga-me o que deves até ao fim, se tens de deixar de comer lá em casa para me pagares, ou se tens de contrair novos emprestimos a outros, isso não me interessa, quero é o meu dinheirinho...

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