C'était un temps déraisonnable On avait mis les morts à table On faisait des châteaux de sable On prenait les loups pour des chiens Tout changeait de pôle et d'épaule La pièce était-elle ou non drôle Moi si j'y tenais mal mon rôle C'était de n'y comprendre rien ----------------------------- Rien n'est précaire comme vivre Rien comme être n'est passager C'est un peu fondre comme le givre Et pour le vent être léger J'arrive où je suis étranger
Un jour tu passes la frontière D'où viens-tu mais où vas-tu donc Demain qu'importe et qu'importe hier Le coeur change avec le chardon Tout est sans rime ni pardon ----------------- Elle était brune elle était blanche Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Leur chant triste entrait dans mon être Et je croyais y reconnaître Du Rainer Maria Rilke. ---------------- Je suis ta nuit et ton silence Oubliée dans ma souvenance Ton rendez-vous contremandé Suivre ton bras toucher ta bouche Être toi par où je te touche Et tout le reste est des idées ---------------------- Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix Et quand il croit serrer son bonheur il le broie Sa vie est un étrange et douloureux divorce Il n'y a pas d'amour heureux
já agora, apesar do abuso de espaço, copio de Aragon o soneto "Imitado de Camões":
Que cherchez-vous de moi perpétuels orages De quels combats encore allez-vous me berner Lorsque le temps s'enfuit pour ne plus retourner Et s'il s'en retournait n'en reviendrait plus l'âge
Les ans accumulés vous disent bon voyage Eux qui légèrement nous passent sous le nez A des désirs égaux inégalement nés Quand le vouloir changeant n'en connaît plus l'usage
Ce que je chérissais jadis a tant changé Qu'on dirait autre aimer et comme autre douloir Mon goût d'alors perdu maudit le goût que j'ai
Ah quel espoir trompé d'une inutile gloire Me laisserait le sort ni ce temps mensonger Qui guette mon regret comme un château de Loire
Falava de um amor pela França, que resiste a políticas racistas com o apoio da maioria da população, coisa que se passava ...evidentemente no século XIX, no tempo de Eça de Queiroz e do caso Dreyfus.
pequenissima antologia de aragon:
ReplyDeleteC'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j'y tenais mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien
-----------------------------
Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger
Un jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardon
-----------------
Elle était brune elle était blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke.
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Je suis ta nuit et ton silence
Oubliée dans ma souvenance
Ton rendez-vous contremandé
Suivre ton bras toucher ta bouche
Être toi par où je te touche
Et tout le reste est des idées
----------------------
Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux
já agora, apesar do abuso de espaço, copio de Aragon o soneto "Imitado de Camões":
ReplyDeleteQue cherchez-vous de moi perpétuels orages
De quels combats encore allez-vous me berner
Lorsque le temps s'enfuit pour ne plus retourner
Et s'il s'en retournait n'en reviendrait plus l'âge
Les ans accumulés vous disent bon voyage
Eux qui légèrement nous passent sous le nez
A des désirs égaux inégalement nés
Quand le vouloir changeant n'en connaît plus l'usage
Ce que je chérissais jadis a tant changé
Qu'on dirait autre aimer et comme autre douloir
Mon goût d'alors perdu maudit le goût que j'ai
Ah quel espoir trompé d'une inutile gloire
Me laisserait le sort ni ce temps mensonger
Qui guette mon regret comme un château de Loire
Vir aqui lava a alma, caro Alcipe!
ReplyDeleteSerá que vai para Paris?
Et pourtant...eu tinha razão: Tim Tim em Paris.
ReplyDeleteAbraço e parabéns!
CP
Bom, se desta vez é o DN que o diz...
ReplyDeleteEsta conversa não é sobre esse assunto!
ReplyDeleteFalava de um amor pela França, que resiste a políticas racistas com o apoio da maioria da população, coisa que se passava ...evidentemente no século XIX, no tempo de Eça de Queiroz e do caso Dreyfus.
Só isto!
Ai que mal comportados são os seus comentaristas...
ReplyDeletePeço desculpa de ter sido a iniciadora. Mas nem sempre me comporto bem! Helas!
A Helena diz o que quiser e tudo o que quiser aqui, onde me dá o prazer e a honra de me visitar; mas eu tenho o meu papel a cumprir, é o meu dever.
ReplyDeleteE o meu papel é o de bem comportado. É a vida...