Partout où l’on prêche aujourd’hui la pitié, — et je ne sache pas que l’on prêche encore à présent une autre religion, — il faut que le psychologue ouvre les oreilles. À travers toutes les vanités,tout le vacarme propre à ces prêcheurs (comme à tous les prêcheurs), il entendra une voix enrouée, haletante, la vraie voix du mépris de soi-même. Elle provient, si elle n’en est pas elle-même la cause, de cet assombrissement, de cet enlaidissement de l’Europe qui, depuis un siècle déjà, ne fait que croître (et dont les premiers symptômes sont signalés dans une lettre si profonde de Galiani à madame d’Épinay). L’homme des « idées modernes », ce singe orgueilleux, est excessivement mécontent de lui-même : cela est certain. Il pâtit, et sa vanité permet seulement qu’il « com-pâtisse »…
(Nietzsche, Par delà le bien et le mal)
(Nietzsche, Par delà le bien et le mal)
"...L’homme des « idées modernes », ce singe orgueilleux, est excessivement mécontent de lui-même : cela est certain. Il pâtit, et sa vanité permet seulement qu’il « com-pâtisse »…
ReplyDeleteNão tenho assim tanta certeza. Ainda há quem se esforce por não "com-pâtisser"